Conflit avec un collègue ?

Publié le par Bernard Sady

Comme à son habitude, le Journal du Net publie un excellent dossier sur les difficultés des relations humaines. Cette fois-ci, le thème en est la manière de « gérer un collègue qui ne vous aime pas ».

 

Séverine Leboucher, l'auteur de ce dossier incite d'abord à rechercher, en cas de malaise, « de qui vient l'hostilité exactement ». Si dans certains cas, l'hostilité est franche et visible, parfois, elle se cache derrière le mur de l'hypocrisie. Attention donc aux personnes qui vous « veulent du bien ». Mais il faut également être vigilant vis-à-vis des personnes qui semblent neutres. Sans tomber dans la paranoïa...


Un moyen de détection ? Si vous ne vous sentez pas à l'aise avec une personne, c'est une première indication.


Mais Séverine Leboucher nous invite immédiatement à nous interroger sur notre propre responsabilité dans cette inimitié (maladresse).


Ceci étant dit, elle nous prévient que « c'est très souvent la jalousie qui est la cause de sentiments hostiles en milieu professionnel ».


Il y a cependant d'autres causes : « Un mal-être, un manque profond de confiance en soi, une angoisse peuvent s'exprimer par des réactions d'hostilité, en particulier chez des personnes pour qui l'agressivité est une manière de se protéger ». Ou bien celui qui vous en veut  « peut avoir du mal à tolérer les différences d'autrui ».


Ensuite, Séverine Leboucher décrit les comportements néfastes auxquels on doit s'attendre : « un collègue hostile peut faire de la rétention d'information. Il vous cache des données ou pire, vous laisse croire qu'il coopère en vous communiquant ce qui n'a pas d'importance ou pire encore, en vous transmettant de fausses données. » Ou bien « la communication peut également être entravée par des comportements non constructifs, tels que l'agressivité, la critique permanente ou la mauvaise foi. » Attention à surveiller sa réputation dans les bruits de couloir...


Comme solution, Séverine Leboucher évoque « l'explication en direct ». Pour cela, il faut être soi-même irréprochable et rester très factuel. Sans humilier l'autre, ni en entrant « dans le jeu de la provocation ». Mais attention à ce que cette démarche « ne soit pas perçue comme un signe de faiblesse » de votre part.


Elle propose aussi d'autres solutions. S'assurer des alliés au sein d'un « réseau de partisans ». La colère qui peut parfois marcher. L'humour, car  « mettre les rieurs de son côté sauve bien des situations ». Quant à l'appel au supérieur, il « peut se retourner contre vous ». A n'employer qu'en cas d'harcèlement manifeste et en dernier recours.

Par contre, il est nécessaire de se « détacher émotionnellement du problème », sans culpabiliser outre mesure. En ce sens, Séverine Leboucher est dans la ligne de Robert Sutton dans son célèbre "Objectif zéro sales cons" qui développait « l'art de s'en foutre »...

En conclusion, notre auteur, en citant Sylvain Grevedon, auteur du livre « Tu aimeras tes collègues comme toi-même », nous explique que « notre meilleure arme, c'est notre professionnalisme ». Et que « Finalement, on n'a pas vocation à être aimé en entreprise mais plutôt à être respecté ».


Complètement d'accord.

Publié dans Relations humaines

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A
Il n'y a pas que la jalousie qui peut entraîner une hostilité, son parfait contraire qu'est le mépris peut entraîner une hostilité, discrimination physique, quand un collègue est moche il est encore plus rejeté, ils disent bonjour à tout le monde sauf à ce ou cette collègue...<br /> <br /> Comme par hasard ce sont toujours les plus faibles qui trinquent, les moches, les petits...<br /> <br /> On est insignifiants et puisqu'on est insignifiants on ne nous respecte pas.
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