Qui a tué la croissance dans la zone euro ?

Publié le par Bernard Sady

Lors de la création de mon blog, je ne m'étais pas donné comme objectif de commenter l'actualité économique. Mais compte tenu de la crise actuelle et qui va aller en s'aggravant, cela me semble indispensable. Je ferai donc plus de billets sur ce sujet. N'étant pas économiste de métier, mais simplement observateur, je présenterai et commenterai les articles qui me semblent les plus pertinents pour expliquer et comprendre la situation actuelle.

 

Voici donc un très intéressant article des Echos de ce jour écrit par Jean-Marc Vittori ayant pour titre « Le vrai assassin de la croissance ».

D'après deux économistes de Natexis, le premier tueur de la croissance serait l'augmentation des matières premières qui expliqueraient la moitié du ralentissement. Ensuite ce serait la crise financière qui aurait le quart de la responsabilité. Et enfin, l'euro fort et la remontée des taux d'intérêt de la BCE seraient chacun responsable d'un huitième de ce ralentissement.



Notre auteur est à la fois rassuré et inquiet du « rôle crucial » du prix des matières premières.

Rassuré car « la chute des cours de ces dernières semaines, l'« inversion de tendance » évoquée par le Premier ministre François Fillon, va redonner de l'air aux consommateurs européens. »

Inquiet car « cela signifie sans doute que le pire reste à venir du côté de la crise financière. Il faudrait en réalité approfondir l'analyse sur ce point, tant les secousses sont nombreuses. »

 

Enfin, Jean-Marc Vittori en vient à la France. Il explique que « sans nul doute, elle est prise avec toute l'Europe dans une profonde crise internationale, comme l'ont martelé tous les gouvernants français au retour de leurs vacances. Mais cela n'explique pas tous nos malheurs. La France a aussi son petit assassin particulier. Au premier semestre, sa croissance a été limitée à 0,1 %, contre 0,5 % dans la zone euro et 0,8 % en Allemagne. Autrement dit, elle a beaucoup moins bien supporté que ses voisins la poussée des matières premières, des taux d'intérêt et de l'euro. Son économie est plus fragile. »

Et il se pose la question : « Qui donc tue la croissance française ? ». Il n'apporte pas de réponse et c'est bien dommage... se contentant de souhaiter « que les détectives vont se mettre en chasse. Et pas seulement les gendarmes de « L'Enquête corse » ou l'inspecteur Clouzot. »

 

C'est une analyse intéressante, mais j'espère qu'une prochaine chronique de Jean-Marc Vittori nous renseignera un peu plus sur les assassins français...

Publié dans Economie

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