Les plans d'Obama... Vers l'échec ?

Publié le par Bernard Sady

Le plan de relance d'Obama vient d'être adopté par le Sénat.


Maintenant, il doit y avoir concertation entre le Sénat et la Chambre des Représentants pour aboutir à un texte commun. En effet, la Chambre des Représentants avait « adopté sa propre version il y a une dizaine de jours ». Mais « il faudra donc encore que les deux chambres s'accordent sur un unique projet. » Car « les deux versions diffèrent sensiblement et les querelles auxquelles elles ont donné lieu dans chaque chambre entre les amis démocrates de M. Obama et ses adversaires républicains promettent une tâche ardue. »

 

Obama avait un peu plus tôt « prédit une "catastrophe" si le Congrès ne lui transmettait pas, dès "cette semaine", un plan de relance économique pour promulgation, assurant qu'il ferait "tout ce qu'il faudra pour remettre ce pays au travail". »



C'est également aujourd'hui que Tim Geithner vient d'annoncer le « plan de stabilisation du système financier ».


Le but de ce plan « mobilisant des centaines de milliards de dollars » est de « "relancer le crédit", "renforcer les banques", aider les propriétaires immobiliers et les PME. »


Il se présente comme une « "refonte fondamentale" du plan mis en oeuvre par le gouvernement précédent ».


D'abord, « le Trésor va créer une société pour regrouper les investissements de l'Etat fédéral dans les banques, a-t-il indiqué, sans préciser le montant que le Trésor prévoyait d'attribuer à cette fin. »


Mais, « l'aide de l'Etat étant un "privilège et non pas un droit", M. Geithner a annoncé un durcissement des conditions de l'octroi de l'argent des contribuables aux établissements financiers. »


Ensuite, « M. Geithner a également annoncé la création d'une structure à capitaux mixtes public-privé, dotée dans un premier temps de 500 milliards de dollars, pour reprendre les actifs douteux qui plombent les bilans des banques. Les fonds de cette structure pourraient monter par la suite jusqu'à 1.000 milliards de dollars. »


Effectivement, « l'épuration des bilans des banques » est « un préalable à un retour à un fonctionnement normal du marché du crédit, vital pour l'économie américaine. »

Enfin, « la Réserve fédérale américaine et le Trésor vont étendre leur programme de soutien au crédit à la consommation et aux entreprises en étant prêt à le financer jusqu'à hauteur de 1.000 milliards de dollars. Ce programme, non encore lancé, était doté initialement de 200 milliards de dollars. »


« M. Geithner a par ailleurs indiqué qu'il annoncerait dans les quelques semaines à venir un plan "complet" pour le logement qui viendrait en aide aux propriétaires menacés de saisie immobilière.




Mais cette annonce n'a pas provoqué l'enthousiasme espéré... Il faut dire que le plan devait être annoncé lundi et que cette annonce avait été repoussée à mardi...



Le Journal du Net annonce que « la Bourse de New York continuait de s'enfoncer mardi après l'annonce par le Trésor américain de nouvelles mesures pour soutenir les banques, jugées complexes par le marché: le Dow Jones perdait 4,15% et le Nasdaq 3,62%. »

 


Plus inquiétant un autre communiqué du Journal du net " Le nouveau plan américain pour purger les banques mal accueilli ".


Ce communiqué explique : « Le Trésor américain a dévoilé mardi un nouveau plan de soutien au secteur financier d'un montant potentiel de plus de 2.000 milliards de dollars, destiné à décharger les banques d'actifs à risques et à faciliter le crédit aux entreprises et aux ménages pour sortir les Etats-Unis de la récession. »


Mais le constat est brutal : « les marchés financiers n'ont visiblement pas été convaincus, d'autant que le secrétaire au Trésor Timothy Geithner n'a pas détaillé les modalités de fonctionnement des nouveaux dispositifs prévus.


« Pour Joseph LaVorgna, chef économiste USA de Deutsche Bank Securities à New York, "ce n'est pas suffisant. Ça manque de détails".


« "Les investisseurs veulent de la clarté, de la simplicité et de la détermination. Ce plan est considéré comme alambiqué, brouillon et brumeux", a commenté James Ellman, président de la société de gestion Seacliff Capital à San Francisco. »



Je posais la question « Really ? » il y a quelques semaines face au slogan d'Obama « Yes, we can ».


On commence, hélas, à avoir un début de réponse...


Cela va être beaucoup plus difficile que ce qu'affirme un simple slogan volontariste...

Publié dans Economie

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