L’orthographe : incontournable…

Publié le par Bernard Sady

Au sujet de l'importance de l'orthographe dans les entreprises, il me semble que la situation évolue très vite. Il ne se passe pas une semaine sans qu’un ou plusieurs articles dans les journaux, voire une émission ou un reportage à la télé, ne tirent la sonnette d’alarme ou donnent des conseils. Les formations poussent comme des champignons et même si personne ne se vante d’y assister, elles se généralisent et ne sont plus réservées aux cadres supérieurs : cela descend sur les cadres de base, la maîtrise et les employés. Des cours d’orthographe et de grammaire sont même donnés dans les facs…

 

Si un jour, je ne sais pas quoi faire, c’est peut être une voie dans laquelle je pourrais me lancer… J’ai quelques idées sur la question…

 

Mais est-ce si facile d’améliorer rapidement son orthographe, alors que 5 ans d’école primaire et 4 ans de collège n’y sont pas arrivés ? (Je passe sur le lycée où les profs les plus exigeants se contentent de retirer quelques points si il y a vraiment “trop” de fautes d’orthographe…).

 

Même si c’est plus difficile quand on est adulte, ce n’est pas impossible. C’est surtout une question de motivation et de pédagogie.

 

La motivation vient rapidement dès qu’on s’aperçoit de cette faiblesse…

Ensuite, il suffit d’adapter les méthodes. Elles ne seront pas scolaires : pas question d’apprendre des règles par cœur avec leurs inévitables exceptions… Mais il est nécessaire de partir des acquis et d’expliquer les règles logiques. Car malgré la complexité apparente de la langue française, il y a des règles qui sont parfaitement logiques et qu’il convient de bien comprendre.

 

Le Journal du Net en donne de très bons exemples dans un dossier de 20 règles. Toutes sont intéressantes, mais en retenir 20 d’un seul coup est difficile. Je vous donne les cinq premières qui me semblent les plus intéressantes.

 

 

1ère règle : les adverbes se terminant en “–ment”.

Un premier conseil : il est préférable de les utiliser avec parcimonie car ils alourdissent souvent les phrases… Mais parfois, on ne peut s’en passer.

Donc autant connaître la règle : lorsque la terminaison “–ment” est précédée du son “a” (qui peut s’écrire avec un e ou un a), on double la consonne “m”. Exemple : évidemment, notamment, mais véritablement ou certainement.

 

 

2ème règle : futur ou conditionnel, “ai” ou “ais”.

Les terminaisons de la première personne du futur ou du conditionnel se confondent, car elles se prononcent presque de la même manière. Pourtant, la signification en est toute différente. Utiliser l’un à la place de l’autre peut être source de confusion et d’incompréhension.

« Je ferai » est le futur et exprime une certitude.

« Je ferais » est le conditionnel et n’exprime qu’une possibilité : « je ferais cette action » si une condition est remplie…

Pour ne pas confondre, en dehors de la prononciation qui tend à devenir identique, il suffit de mettre la phrase à la troisième personne du singulier : « Il fera », futur, est différent de « il ferait », conditionnel.

 

 

3ème règle : chiffres avec ou sans “s”.

C’est une règle que je n’avais jamais comprise, malgré les nombreuses explications…

Et ici, j’ai enfin compris. C’est en fait très simple…

Les chiffres sont invariables, sauf « vingt » et « cent » qui prennent un ‘s’ lorsqu’ils sont multipliés et qu’ils sont à la fin. Ce n’est pas plus compliqué…

Ainsi pour vingt : quatre-vingts (quatre fois vingt), mais quatre-vingt cinq (vingt n’est pas le dernier chiffre), cent vingt (cent plus vingt, ce n’est pas une multiplication)

Et pour cent : trois cents (trois fois cent), mais trois cent cinquante (cent n’est pas à la fin) ou mille cent (mille plus cent, ce n’est pas une multiplication).

 

Une exception (il en faut bien…) avec million et milliard : ces deux chiffres sont considérés comme des noms…

Ainsi, on écrira trois cents millions ou quatre-vingts milliards.

 

 

4ème règle : “à” ou “a”.

C’est très facile de reconnaître s’il faut utiliser le verbe avoir à la troisième personne du singulier “a” ou s’il faut utiliser la préposition “à”. Il suffit de remplacer par l’imparfait “avait”.

« Il a une bonne toux » peut se remplacer par « il avait une bonne toux ». C’est donc le verbe avoir.

« Il va à Paris », ne peut pas se remplacer par « Il va avait Paris », c’est donc la préposition “à” qu’il faut utiliser.

 

 

5ème règle : accord du participe passé avec le verbe avoir.

C’est certainement une des fautes les plus courantes et pour laquelle les correcteurs automatiques d’orthographe ne peuvent rien. Pourtant, la règle est simple et pas très difficile à appliquer…

Avec le verbe “avoir”, le participe passé s’accorde en genre et en nombre avec le complément d’objet direct si celui-ci est placé devant.

« J’ai mangé des tomates », mais « les tomates que j’ai mangées ». Pour s’en rappeler, on peut remplacer par un verbe du deuxième groupe : « les tomates que j’ai prises », mais ce n’est pas toujours évident…

 

A une prochaine fois pour d’autres règles…

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I
<br /> <br /> LA dernière est la pire... personnellement je ne me formalise pas sur l'orthographe sur la communication interne, le fond me semble plus important que la forme. En revanche pour la communication<br /> vers l'extérieur, elle me semble importante en termes d'image...<br /> <br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> Re-re-Bonsoir indélocalisable,<br /> <br /> <br /> Pour moi, ce n'est pas la règle de l'accord du participe passé avec le verbe avoir qui était la plus difficile. Il me semble l'avoir assimilée dès le CM2 et ne pas l'avoir oubliée depuis...<br /> <br /> <br /> C'est celle du pluriel des nombres. Je viens seulement de la comprendre... Il n'est jamais trop tard pour s'y mettre...<br /> <br /> <br /> D'accord pour dire que le fond est plus important que la forme en com interne, mais celui qui fait très peu de fautes aura toujours un a priori favorable. C'est également une marque de respect<br /> vis-à-vis de ses interlocuteurs.<br /> <br /> <br /> Cordialement.<br /> <br /> <br /> <br />