Les questions - réponses lors des entretiens d’embauche (1)

Publié le par Bernard Sady

Que ce soit côté candidat ou recruteur, un entretien d’embauche est une succession de questions et de réponses.

Comme je l’ai expliqué dans un précédent billet, la manière de poser les questions est importante pour obtenir les bonnes réponses. Pour le candidat, les questions lui permettront de mieux connaître l’entreprise et mieux cerner le poste proposé. Pour le recruteur, elles serviront à établir si le candidat correspond au poste, tant sur le plan de ses compétences que sur le plan de sa personnalité.

Mais pour le candidat, les réponses sont essentielles, car dans un entretien d’embauche, il y a des questions piège…

 


Pour aborder cet aspect de l’entretien d’embauche, j’utiliserai deux dossiers du Journal du Net.

Le premier est une vue côté candidat : « 20 questions pièges en entretien d'embauche... et leurs réponses » publié en avril de cette année.

Le second vient d’être publié et concerne la vision côté recruteur : « La check-list du recruteur en entretien d'embauche ».


Il est effectivement toujours intéressant de savoir comment régit ou va régir votre interlocuteur.

Dans ce billet, je me placerai surtout du point de vue du candidat, car ce sont surtout ces derniers qui ont besoin d’aide dans cette période difficile. Les recruteurs occasionnels pourront cependant en tirer quelques “trucs” intéressants.

 


L’accueil


Il faut bien se mettre dans la tête qu’un recrutement n’est pas un tribunal et qu’un recruteur cherche une compétence et une personnalité. Il sait très bien qu’il peut se trouver face à une personne très compétente, mais néanmoins timide. Il ne cherchera donc pas à la déstabiliser (du moins au départ…), mais voudra la mettre à l’aise.


Point important à rappeler (il est hélas nécessaire de faire ce rappel…) : vous devez absolument arriver à l’heure à votre entretien. Anticipez les incidents possibles et prenez une marge : une demi-heure, voire une heure en fonction du trajet. Par contre, ne vous présentez pas une heure en avance… Allez prendre un café et présentez-vous cinq minutes avant l’heure. La ponctualité fonctionne dans les deux sens. Mais le pire est le retard. Si vous avez un réel incident lors de votre trajet, prévenez immédiatement votre interlocuteur par téléphone et indiquez-lui votre horaire probable d’arrivée et fixez éventuellement un nouveau rendez-vous avec lui.


L’entretien commence donc généralement par des questions banales : « Vous avez trouvé facilement ? », « Vous êtes déjà venu chez nous ? », « Votre voyage s’est bien passé ? », etc.

Il est de votre intérêt de profiter de ces questions simples, sans aucune conséquence, pour vous mettre à l’aise et vous décontracter. Vos réponses doivent être factuelles, et suffisamment étoffées, mais ne vous éternisez pas sur le dernier radar rencontré…

 


Le déroulement de votre carrière

 

A un moment ou un autre, votre interlocuteur abordera le déroulement de votre carrière et souhaitera savoir ce qui vous a amené à changer de poste ou d’entreprise. Votre réponse doit être précise et crédible.


Si vous vous êtes fait virer pour incompétence, vous n’êtes pas obligé de le dire aussi abruptement… L’incompatibilité d’humeur passe bien. Mais attention, le recruteur pourra vérifier. Cela se pratique de plus en plus…


Pour les nouveaux diplômés, les questions porteront sur le choix des stages et des entreprises. Il faut savoir à ce moment montrer la cohérence de votre projet ou l’évolution de vos goûts. Par exemple, si vous avez commencé par faire un DUT hygiène et sécurité, car vous vouliez entrer dans le corps des Sapeurs Pompiers et qu’ensuite vous avez intégré une école d’ingénieur pour finir par rechercher un poste en production ou amélioration continue, il faudra expliquer les raisons de votre changement… tout en présentant l’intérêt de cette expérience en sécurité / environnement pour tenir un poste en production.

 

Lors de cette étape, il y a plusieurs questions piège possibles :

 

« Pourquoi voulez-vous quitter votre emploi actuel ? »

A cette question, voici les conseils du JDN : « Si vous présentez votre candidature tout en étant en poste, vous n'éviterez pas cette question. Le danger est évidemment de tomber dans le dénigrement de votre employeur du moment. "Il ne faut jamais dire de mal de votre entreprise actuelle car immanquablement, le recruteur se demandera ce que vous direz sur lui dans 2 ou 3 ans", avertit Emilie Devienne, coach et membre du réseau Links Conseils. Evitez donc de parler d'un chef tyrannique et d'un employeur qui ne sait pas vous motiver.

« Orientez plutôt votre réponse sur vos choix de carrière. Vous souhaitez prendre des responsabilités mais votre entreprise ne peut pas vous les offrir. Vous êtes à un moment de votre vie où vous avez besoin de nouveaux défis. Vous voulez transposer vos compétences dans un nouveau secteur. Bref, avancez des arguments constructifs et non des griefs sur le passé. »

 

Autre question possible : « Que me dira votre ancien employeur si je l’appelle ? »

Le conseil du JDN : « Vous demander votre avis sur vos références est une question à double sens. Le recruteur commencera par guetter votre réaction : attention à ne pas vous rembrunir, à vous montrer contrarié. Soyez sûr qu'il creusera alors le sujet auprès de vous et surtout, qu'il passera le coup de fil en question. Si tout s'est bien passé dans votre emploi précédent, profitez-en pour mettre en valeur les qualités et compétences sur lesquelles vous souhaitez communiquer. Sans en faire trop.

« Si l'entente n'était pas si cordiale, voire si vous êtes en conflit ouvert, pour Emilie Devienne, il faut jouer la transparence : "expliquez au recruteur qu'il ne doit pas être surpris s'il entend telle chose sur vous et que vous estimez cette allégation infondée. Vous apportez alors des preuves pour le convaincre." Attention, si l'on ne vous pose pas la question, ne tendez pas le bâton pour vous faire battre et n'abordez pas le sujet. »

 

Si vous avez des “trous” dans votre CV, vous n’échapperez pas à la question : « Pourquoi n’y a-t-il rien dans votre CV sur l’année 2007 ? »

« Vous vous étiez plus ou moins employé à le dissimuler dans votre CV, ce trou dans votre carrière, et voilà que le recruteur le pointe du doigt. Ne paniquez pas et assumez. "On n'est pas toujours responsable de ses accidents de la vie. En revanche, on est toujours responsable de la manière dont on y réagit", assure la coach. En d'autres termes, ne vous appesantissez pas sur la crise que vous avez connue (chômage, maladie...) mais parlez de ce que vous avez fait pendant cette période et comment vous avez rebondi. Vous êtes-vous formé ? Avez-vous rencontré du monde ? Avez-vous fait du bénévolat ?

« Si cet arrêt était dû à un choix de vie (élever vos enfants, projet personnel, formation...), valorisez cette période comme une expérience à part entière. Vous y avez aussi acquis des compétences (organisation, ouverture d'esprit...), reste à les mettre en valeur. »


J’aborderai d’autres thèmes dans des futurs billets.


Bon courage à tous les jeunes diplômés en recherche d’emploi !

Publié dans Nouveau job

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R
pourquoi je te prendrai toi plutôt que celui d'avant?
Répondre
E
parce que
C
Article avec de très bons conseils. Les candidats ont toujours une appréhension lors des entretiens d'embauche, ces petits conseils pourront sûrement servir.
Répondre
E
merci beaucoup